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9 000 Belges s'installèrent à Honfleur durant la Grande Guerre.
Après le témoignage des artistes, place aux faits qui ont marqué ces années de cohabitation. L'histoire Aux côtés des soldats qui débarquèrent dans la ville à l'automne 1914, il ne faut pas oublier les 800 réfugiés belges qui s'exilèrent dans le canton après avoir fui la Belgique occupée. Le 14 mai 1915, le commissaire de police indique qu'il y a « 150 chambres meublées et 250 chambres d'hôtel de mises à disposition pour ces familles. Le 15 décembre, le sous-préfet prévient le maire, Louis Baudry, qu'il viendra régler les affaires de chauffage et de secours en nature et espèces aux réfugiés. Ces civils ne représentent qu'une petite partie des effectifs belges à Honfleur, où on trouve : un centre d'instruction où les hommes restent trois mois, des cantonnements, des terrains d'exercice (plage et le Poudreux), quatre foyers du soldat, un hôpital complémentaire et un dépôt de convalescents. Ce dernier se trouve dans l'hôtel de la Renaissance (aujourd'hui disparu), sur la Côte de Grâce. Deux cents blessés y sont soignés. Ce sont les Honfleurais qui fournissent les ustensiles pour la cuisine et le couchage. Ville dévouée aux petits soldats belges. La ville propose tous ses bâtiments disponibles pour accueillir la première vague de 1 550 soldats : Il faut réquisitionner des locaux inutilisés et délabrés, confesse, à l'époque, le maire. Parmi eux : la raffinerie Lacoudrais, la scierie Montreuil, le couvent des Augustines, la Caisse d'épargne (alors en construction). La population a doublé et la cité manque d'eau. Les Belges utilisent les lavoirs publics de la Foulerie et de l'Hospice. Celui de la place Thiers est affecté aux Allemands et à leur escorte. Des prisonniers allemands sont gardés à Honfleur. Ils nettoient le port, déchargent les navires et les wagons. Dès la fin de 1914, le ministre Renkin rend visite aux jeunes recrues. Il souligne que les hommes sont « admirablement exercés et bien équipés . Les Honfleurais aiment les petits soldats belges. Ils seront les premiers en Normandie à offrir un drapeau aux troupes du plat pays. L'étendard aborde les couleurs nationales belges et les armes d'Honfleur. Aujourd'hui, il figure dans le Musée royal de l'Armée, à Bruxelles. Le 24 janvier 1918, les derniers soldats s'en vont. L'Écho honfleurais conclut en happy end cet épisode de quatre années : Nos hôtes de l'armée belge nous ont quittés ce matin. Gare de la Petite vitesse, un public nombreux était venu saluer ceux qu'on considérait un peu comme les nôtres. Aussi le train s'ébranla-t-il aux cris de Vive la France, vive la Belgique, vive Honfleur !
Source Journal Ouest France


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