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C'est une invitation au voyage, et au voyage dans le temps, que présente le musée Eugène-Boudin. Son exposition d'automne est consacrée aux affiches touristiques. Un art original qui vit le jour vers 1880. Pourquoi ? Comment ? Pourquoi l'affiche touristique se développe-t-elle à la fin du XIXe siècle ? En vantant les attraits de la province, elle motive les citadins à partir vers des lieux desservis par les compagnies ferroviaires. Pour les stations balnéaires, c'est un excellent support de communication. Ces stations sont créées entre 1820 et 1850, pourquoi l'affiche apparaît-elle vers 1880 ? Tout simplement parce qu'avant, on ne savait pas comment l'imprimer ! Par ailleurs, l'affiche touristique prend son essor grâce au développement du réseau ferroviaire. Elles sont d'abord posées dans les gares. C'est le seul endroit où elles étaient placardées ? Au départ, oui. On les voit aussi dans les syndicats d'initiative. Dès les premières années de la Belle Époque, elle devient un moyen de propagande qui investit les kiosques à journaux et les colonnes Morris (mobilier urbain cylindrique typiquement parisien). Pourquoi considère-t-on l'affiche illustrée comme un art à part entière ? Parce qu'elle devient un art de la rue élégant et esthétique, plein de mouvement et de couleurs, qui se substitue à la grisaille urbaine. Il inspire aussi des artistes célèbres comme Bonnard, Lautrec, Dufy. Certains, comme Pal, Albert Bergevin, Géo Dorival, Cassandre ou Charles Hallo deviendront des maîtres reconnus de cette technique. Que représentent-ils ? Les loisirs, les excursions phares, les sites pittoresques. La typographie est généralement abondante et sert à définir un endroit (Granville, "la Monaco du Nord" ; Coutances, "la Tolède du Cotentin"), ses possibilités de distractions (les courses, les casinos, les musées...) et, souvent, sa distance en heures de la capitale (Cabourg, à cinq heures de Paris ; Sainte-Adresse, la plage rêvée à deux heures quarante-cinq minutes de Paris). Jusqu'au 30 novembre, exposition d'affiches touristiques au musée Eugène-Boudin, rue de l'Homme-de-Bois. Fermé le mardi.
Source Journal Ouest France



 


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