On les connaît pour leurs talents d'écrivain, d'humoriste, de navigateur ou encore de musicien, mais leurs aventures amoureuses méritent aussi la notoriété.
Jean Doublet (1655-1725) : l'amour plus fort que la mer ? Si le plus célèbre des corsaires honfleurais connut une vie tumultueuse sur les mers, sa vie sentimentale fut dévouée à une seule femme. En 1692, Doublet, alors agent secret pour le roi de France, rentre de mission d'Ecosse. Il rencontre, à Saint-Malo, un ami, Dasmarest  Fossard. L'homme le convie à dîner et lui présente sa soeur. Doublet tombe immédiatement amoureux et épouse le 14 octobre 1692, Françoise Desmartest Fossard.  Dix jours plus tard, il reçoit l'ordre de rejoindre Duguay-Trouin à Brest, raconte l'historien Michel Lecureur. Il refuse et démissionne de la Marine. Bien qu'il demeure fidèle à son épouse, Doublet ne résiste pas à l'appel du large et repart en mer l'année suivante. Alphonse Allais (1854-1905) : la passion amoureuse Habitué du Quartier latin et de Montmartre, le journaliste et humoriste rencontre, en 1892, Jane Avril, danseuse étoile du Moulin-Rouge et célèbre modèle du peintre Toulouse-lautrec.
Alphonse Allais tombe éperdument amoureux de cette rousse jusqu'à l'indécence... qui semblait composée de la pulpe de je ne sais quel rêve rose. Il a 38 ans et elle 24. Leur idylle va durer deux ans. Durant cette liaison, le Honfleurais écrit "La complainte amoureuse". En 1895, il se marie finalement avec Marguerite-Marie Gouzée, la fille d'un brasseur d'Anvers, de 15 ans sa cadette.
Erik Satie (1866-1925) : l'amour brisé Le compositeur et musicien rencontre, à Paris, l'artiste peintre Suzanne Valadon. Leur relation amoureuse démarre le 18 janvier 1893. Dès la première nuit, Satie la demande en mariage. L'union n'aura jamais lieu mais Valadon s'installe rue Cortot, dans une chambre, près de chez Satie, qui l'appelle sa "Biqui". Il compose à son intention les Danses gothiques et elle réalise son portrait. La rupture intervient cinq mois plus tard et brise Satie, avec une solitude glaciale remplissant la tête de vide et le coeur de tristesse. On ne lui connaît aucune autre relation sentimentale sérieuse.
Lucie Delarue Mardrus (1874-1945) : l'amour sans contrefaçon La vie sentimentale de la poétesse honfleuraise est une vraie aventure. Demandée en mariage par le capitaine Philippe Pétain en 1898, coup de coeur d'Edmond Rostand, elle épouse, en 1900, l'illustre traducteur des Mille et une Nuits, Joseph Charles Mardrus. En 1902, elle rencontre Nathalie Barney. Lucie devient l'amante passionnée de cette femme de lettres américaine. Mais la jeune femme vit assez mal sa bisexualité et dit  comprendre André Gide. Son mari, lassé de cette aventure, la quitte en 1914. Durant l'entre-deux-guerres, elle s'amourache de la voix de Germaine Castro, une cantatrice. Lucie meurt seule en 1945.
Source Journal Ouest France

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Samedi 7 Mars 2015

Créée le

Lundi 2 Mars 2015